Mes dernières chroniques




Affichage des articles dont le libellé est Sarbacane. Afficher tous les articles
Affichage des articles dont le libellé est Sarbacane. Afficher tous les articles

samedi 25 novembre 2017

La Fourmi Rouge - Emilie Chazerand



Titre : La Fourmi Rouge  
Auteur : Emilie Chazerand  
Editions : Sarbacane
Genre : Contemporain

Prix : 15,50€
Nombre de pages : 256
Tranche d’âge : à partir de 13 ans
Date de parution en France : 23 août 2017
 
« Vania Strudel a 15 ans, un œil qui part en vrille et une vie qui prend à peu près la même direction.
Et ce, à cause de :
- Sa mère, qui est morte quand elle avait huit ans.
- Son père, un taxidermiste farfelu.
- Pierre-Rachid, son pote de toujours, qui risque de ne plus le rester
- Son ennemie jurée, Charlotte Kramer, la star du lycée.
- Sa rentrée en Seconde, proprement catastrophique.
Pour Vania, c’est clair : l’existence est une succession de vacheries, et elle est condamnée à n’être personne. Une fourmi parmi d’autres. Mais un soir, elle reçoit un mail anonyme, qui lui explique en détail que non, elle n’est pas une banale fourmi noire sans aspérités. Elle serait même plutôt du genre vive, colorée, piquante ! Du genre fourmi rouge »

J’avais entendu parler de ce roman sur le blog de ma copine Léa et elle l’avait tellement aimé que j’avais eu envie de le lire, alors que la couverture et le résumé ne me tentaient pas plus que ça.
On dit un énorme MERCI à Léa du blog lectureavie, parce que sans elle je serai vraiment passer à côté d’une merveille et je n’aurai pas pu vous en parler !

La Fourmi Rouge c’est l’histoire d’une adolescente qui a vraiment, mais vraiment pas de chance dans la vie. Si une personne doit se taper la honte quel que soit l’endroit, c’est elle ! Même son nom de famille est ridicule, ou encore le métier de son père, sa voiture, son oeil, sa meilleure amie... Elle cumule un nombre de situations rocambolesques infernal et elle l’a compris, elle ne sera jamais regardée « normalement » par ses camarades de lycée, elle n’aura jamais le petit ami de ses rêves, ni même une maman pour s’occuper d’elle. Oui, Vania a également eu des problèmes d’ordre familial ! Quand je vous dis qu’elle les accumule, c’est vraiment pas une blague, au point que ça en devient drôle. C’est un des gros points positifs de ce roman : on rit sans arrêt et ça fait du bien ! Un univers aussi excentrique, je n’en ai jamais rencontré ! Les personnages sont atypiques au possible et c’est ce qui fait la particularité de cette histoire : la diversité et l’originalité.
Vania n’est pas déprimée ou en colère même si elle se plaint de ce qui lui arrive « quand » ça lui arrive, ce que je trouve plutôt normal, et j’ai vraiment trouvé ce personnage intéressant. Je n’ai jamais rencontré une personnalité similaire et j’ai beaucoup aimé sa manière d’être : on pourrait se dire, en commençant le roman, qu’on va vite se lasser de toutes les catastrophes qui lui tombent dessus et du fait qu’elle se plaigne régulièrement mais en réalité ça la rend incroyablement attachante, et en refermant le livre on réalise qu’elle avait l’habitude de vivre tout ça et l’habitude de souffrir, donc qu’elle était courage finalement !
Les personnages secondaires sont tout aussi attachants, excentriques et drôle qu’elle. C’est vraiment plein de fraicheur !

« Le heros n'est pas forcement celui qui se bat, triomphe et recolte gloire et lauriers. Parfois, le heros c'est juste celui qui choisit de rester. »

Je ne saurai pas réellement vous décrire l’intrigue mais je peux vous dire que Vania va être encore une fois mise à l’épreuve (même plus d’une fois) et que ça va la faire grandir et ouvrir les yeux sur le monde qui l’entoure. Le message renvoyé est vraiment très beau ! Vania est un peu la « risée » du lycée et à cause de toute la malchance que la vie lui a imposé, elle a cru qu’il fallait qu’elle se fasse la plus discrète possible, pour ne pas se faire remarquer, pour qu’on ne se moque pas d’elle... mais est-ce vraiment justifié de faire ça ? Est-ce vraiment une vie que de se cacher ? Est-ce que nos différences ne feraient pas plutôt de nous des êtres uniques et incroyablement beaux ? 
Cette histoire renvoi beaucoup d’ondes positives pour la confiance en soit. Le harcèlement scolaire est également évoqué, ainsi que les complexes physiques que l’on peut avoir, qu’on ne devrait pas cacher.


J’ai trouvé cette histoire vraiment bizarre au début, puis je me suis attachée à cet univers, ces personnages, et j’ai finis par découvrir des messages incroyablement profonds et beaux qui se cachaient derrière toute cette excentricité ! C’est juste une histoire magnifique et tout le monde devrait la lire.



Je le rappelle pour ceux qui ne le sauraient pas mais un coup de coeur, pour ma part, ne veut pas forcément dire une note de 5/5 : je note un livre en fonction de ses qualités d’écriture, de suspens, de pédagogie, de personnages, etc... mais un livre qui n’a pas une intrigue superbe ni des personnages extraordinaires peut quand même me bouleverser et être un coup de coeur, pour les messages qu’il transmet ou encore car il me renvoi à ce que j’ai pu vivre. Un coup de coeur c’est très personnel et ça ne veut pas forcément dire que le livre n’a aucun défaut, c’est pourquoi j’attribue tout de même une note !


Ce livre vous fait envie ? Vous l’avez lu ?


dimanche 28 février 2016

Dans le désordre - Marion Brunet ✗




Titre : Dans le désordre
Auteur : Marion Brunet
Editions : Sarbacane
Genre : Contemporain
Tranche d’âge : à partir de 15 ans

Prix : 15,50 €
Nombre de pages : 256
Date de parution en France : 6 Janvier 2016




Ils sont sept.
Sept qui se rencontrent en manif, dans la révolte, dans le désordre, et se lient d’amitié, refusant la vie calibrée et matérialiste que le monde leur impose. Parce qu’ils ont de la colère et de l’amour en reste, ils choisissent de vivre ensemble, joyeusement, en squat et en meute, avec leurs propres règles. Et au coeur de la meute, il y a Jeanne et Basile, qui découvrent l’amour, celui qui brûle et transporte, au milieu des copains et dans l’intensité d’une vie nouvelle et différente.
Mais la lutte et l’engagement pour une vie « autre » ont un prix, qu’ils paieront très cher... et qui les transformera pour toujours.

Dans le désordre est un roman qui nous en apprend beaucoup sur les manifestations. 
Marion Brunet nous présente sept jeunes, tous très différents mais avec un but commun, faire entendre leurs opinions ! Ces sept jeunes se révoltent contre la société dans laquelle ils vivent, ils ne sont pas d’accord et veulent le faire savoir. 

Le roman commence lors d’une manifestation et Marion Brunet nous surprend en alternant les points de vue des personnages jusqu’à ce qu’ils se rencontrent et que l’histoire commence. A partir de ce jour, c’est une aventure mêlant amitié, amour et colère qui les attend. J’ai adoré la mise en place de l’intrigue et je félicite l’auteure car alterner les points de vues de sept personnages sans que le lecteur se sente perdu, ce n’est pas une mince affaire !
J’ai toute suite réussi à visualiser les personnages et ce que j’ai trouvé très intelligent, c’est que l’auteure a en quelques sortes créer des duo de personnages, ce qui nous permet de les reconnaitre plus facilement.
Le duo dont on entend le plus parler est celui de Jeanne et Basile. J’ai adoré leur histoire et j’ai été très touchée par le lien que l’auteure réussi à créer entre eux. 

L’auteure a vraiment une plume très poétique, très fluide et j’avais la sensation que toutes les phrases étaient importantes tellement elles sonnaient juste. Malheureusement, j’ai relevé un point négatif par rapport à l’écriture de l’auteure ! J’ai remarqué qu’elle oubliait souvent, dans les dialogues, de stipuler clairement qui parlait ! Elle décrivait la scène, l’expression d’un personnage et toute suite après, elle le faisait parler avec un ou plusieurs autres personnages mais je n’étais jamais très sûre de qui lui répondait et donc en globalité de qui parlait, ce qui est assez embêtant quand même ! J’ignore si c’était volontaire de la part de l’auteure mais si c’est le cas, je l’excuserais car je trouve que c’est un pari très original mais risqué tout de même. J’avoue que ce « détail » m’a empêché de me concentrer sur le contenu du dialogue et pour comprendre l’histoire, ce n’est plus très évident.


En ce qui concerne l’intrigue, je suis assez septique. Pendant toute ma lecture, je n’arrivais pas à cerner le fil conducteur de l’histoire... J’avais la sensation qu’on me racontait la vie de plusieurs personnages mais je ne comprenais pas où l’auteure voulait nous mener. Maintenant que j’ai terminé le livre, je suis plutôt satisfaite de son contenu car on découvre une fin surprenante mais je m’interroge sur le sujet principal du livre qui est, pour moi, la révolte. Quand un auteur évoque un sujet d’une telle importance, j’attend toujours de ce dernier qu’une leçon de moral ou un message fort soit transmis par le biais de son histoire. Sinon, pour moi, ça n’a plus de sens de choisir un tel sujet. Marion Brunet a su me faire découvrir un mode de vie que je ne connaissais pas très bien mais j’ai été déçue de ne pas avoir eu plus d’information sur la raison du choix de ces jeunes. Ils ont choisi de vivre dans un squat et de participer à des manifestations mais à aucun moment on sait clairement pourquoi ils sont si révoltés, pourquoi leur vie ne leur convient pas, et quel objectif ils souhaitent atteindre. 
A mes yeux, c’est une grosse erreur de ne pas avoir choisi une cause précise pour laquelle ces jeunes se battent. Je me suis senti très proche d’eux mais à la fois dans l’incompréhension de leur mal être car je n’avais aucune piste vers laquelle me diriger. Alors je ne sais pas si j’ai raté un passage ou si c’est juste moi qui n’ai pas compris mais je n’ai vraiment pas su pourquoi ils se révoltaient... Ceux qui ont lu le livre, je serai ravie d’avoir votre avis la dessus.

En conclusion, j’ai plutôt bien aimé ce livre parce que l’auteure a une plume de qualité, qu’elle a su créer des personnages attachants et qu’elle a réussit à m’emporter dans un monde qui n’était pas le mien sans pour autant que je me sente mal à l’aise avec ça. Je conseillerai ce livre à des individus de 15 ans ou plus, contrairement aux Éditions Sarbacane qui conseillent ce livre à des enfants de 13 ans ; car le sujet est, à mon humble avis, trop original et trop complexe pour des enfants. C’est le deuxième livre des Éditions Sarbacane que je lis et je dois dire que je suis épatée par l’originalité des romans qu’ils proposent et la justesse des sujets choisis !

Les points positifs :
- Des personnages touchants
- Un sujet original
- Une très beau style d’écriture
- Une histoire émouvante

Les points négatifs :
- L’absence du fil conducteur de l’histoire
- La non-évocation de la raison de leur colère

« Le frisson roule et remonte le long de son dos à mesure qu'elle entend à nouveau les cris, slogans intenses qui résonnent par des milliers de voix. Basile attrape sa main, croise ses doigts dans les siens. Ils sont une poignée, ils sont des milliers. Ils sont deux, elle et Basile dans le reste du monde. Ca pourrait durer une vie entière, elle pense. »


J’espère que mon avis vous aura plu et j’attend vos avis en commentaires ! Dites moi, pour ceux qui l’ont lu, si vous êtes d’accord avec moi ou non et si ce roman vous a plu. Je vous embrasse fort 

samedi 16 janvier 2016

Quelqu'un qu'on aime - Séverine Vidal ➩




Titre : Quelqu’un qu’on aime
Auteur : Séverine Vidal
Editions : Sarbacane
Genre : Contemporain
Tranche d’âge : à partir de 12 ans

Prix : 15,50 €
Nombre de pages : 288
Date de parution en France : 26 août 2015





Matt a un projet fou : refaire avec son grand-père Gary la tournée d’un crooner mythique des années 50, Pat Boone. Un road-trip pour rattraper au vol les souvenirs qui s’échappent...
Mais rien ne se passera comme prévu ! Peu avant le 
départ, Matt apprend qu’il est le père d’une petite Amber de 18 mois – et qu’il doit s’en occuper pour quelques semaines. À l’aéroport, une tornade s’annonce : les avions ne décollent plus. Matt, Gary et le bébé grimpent à bord d’un van de location… et, ultime surprise, deux personnes les rejoignent : Luke, ado en fugue, et Antonia, trentenaire prête à changer de vie.
Tous ensemble, ils font cap vers l’Ouest du pays. Arizona, Californie, Nevada, sur la piste du passé, des souvenirs et autres histoires bien vivantes. On les suit, d’étape en étape, tandis qu’ils commencent à former une tribu bancale, une petite famille folle et joyeuse, réunie autour de Gary.

J’ai découvert ce beau roman grâce à la gentille Léa, du blog Herby’s Books, qui me l’a fait remporter lors d’un concours qu’elle organisait sur son blog. J’avais entendu parler de ce livre de nombreuses fois, et j’avais cru comprendre que ce roman était un petit bijou à lire absolument ! Je me suis donc lancée dans cette lecture, sans rien espérer de spécifique, juste avec l’envie de découvrir la plume d’une nouvelle auteure.

C’est l’histoire de Matt et de son grand-père, Gary. Je dirai même plutôt que c’est l’histoire de Matt, Amber, Luke, Antonia, Pat Boone, ET de son grand père Gary. En effet, ce roman a une spécificité peu commune, il raconte plusieurs histoires mêlées en une seule. Ce choix est risqué pour un auteur, car il est très difficile de ne pas embrouiller les lecteurs en évoquant trop de personnages à la fois. C’est pourquoi je suis admirative car Séverine Vidal a su manier sa plume de telle façon que chaque histoire soit bien distincte, sans qu’on les oublie pour autant par la suite. 
Je l’a remercie ensuite d’avoir réussi, pour la première fois, à me faire aimer un road trip ! Je suis le genre de personne très impatiente, qui ne supporte pas les longs voyages qui n’en finissent plus. J’avais donc un peu d’appréhension au commencement de ma lecture et je m’attendais à vite décrocher mais fort heureusement, ce fut loin d’être le cas ! J’ai dévoré ce livre en une journée, un vrai bonheur.

En ce qui concerne les personnages, j’ai été très touchée par chacun d’eux. Leurs histoires respectives sont toutes très différentes mais les rendent tous combattants ! Chaque personnage a décidé de faire ce voyage pour une raison très précise : faire une rétrospective de ses souvenirs, par amour, ou encore pour fuir sa petite vie et ses problèmes. Ces individus sont tous très touchants, par leurs attitudes, leurs paroles mais aussi et surtout pour leur histoire. La vie n’a pas été douce avec eux, et ils en paient le prix. Mais aujourd’hui ils ont décidé de ne pas se laisser faire, de combattre le mal par le mal en fuiyant ! Personne n’arrivera à les retenir et quelques soit les impasses qu’ils rencontreront sur leur chemin, ils veulent tous arriver au bout de ce voyage. Ils vont alors tisser des liens indestructibles, ne se liant pas seulement d’amitié mais se créant aussi une seconde famille. 
Mais ce qui est le plus touchant, c’est que chacun d’eux, à sa manière, fait en partie ce voyage pour Gary. Cet homme est malade, ils perd la mémoire. Il a décidé d’arrêter d’écouter les médecins et de profiter des derniers souvenirs qui lui restent. Matt, Luke et Antonia l’ont compris, ce voyage est le dernier qu’il fera. Ce voyage n’est néanmoins pas l’arrêt de son combat, mais bien sa dernière bataille. Gary est homme de coeur, un homme qui a aimé la vie et qui compte bien s’en rappeler !



Séverine Vidal est touchante dans sa plume, mais pas par son style d’écriture. Elle me touche par le message qu’elle a voulut transmettre, un message fort et émouvant. C’est étrange mais quand je lis une histoire qui me fait vivre la souffrance d’un malade dans sa pure et triste réalité, la brutalité des épreuves qu’il doit surmonter ou encore le traitement médical qu’il doit supporter; je ne suis pas autant toucher qu’en lisant une histoire telle que celle-ci. La subtilité est la clé pour un auteur qui cherche à émouvoir ses lecteurs.  
Séverin Vidal ne parle pas du traitement médical que Gary doit supporter, ou encore des rendez-vous chez le médecin auxquels il doit se rendre. Non, Séverine Vidal nous parle de Gary, le grand-père, l’arrière grand-père, le père, l’époux, l’adolescent, l’ami.. On sait qu’il est malade mais quelqu’un qui est atteint d’une maladie, grave ou non, n’est pas seulement un « malade », c’est un être humain. 

Séverine Vidal, à travers son roman, m’a permit d’avoir un oeil nouveau sur la maladie. J’ai compris qu’il ne fallait pas s’occuper d’un malade, mais s’occuper de quelqu’un qui souffre, j’ai compris qu’il ne fallait pas faire subir sa maladie aux autres, j’ai compris qu’il fallait avoir du courage quelque soit les épreuves de la vie, et surtout j’ai appris l’importance de la famille dans la vie de quelqu’un.


Il y repensera en regardant cette photo, qu'il gardera toujours, pliée en deux, dans son portefeuille. Il y repensera quand il aura l'impression bizarre que ce moment n'est jamais arrivé. C'est le présent qui est fragile ; il disparaît, il n'existe pas. […] Il voudrait garder ce moment, le retenir. Mais il ne peut pas, le présent file et c'est comme ça, alors Luke serre la main de Gary, falaise fragile qui attend, en retenant son souffle, le prochain tremblement de terre.



J’espère que mon avis vous aura donné envie de découvrir ce roman, qui est vraiment très touchant